Sédaiges était déjà en 1230 le siège d’une justice seigneuriale : Pierre de Sédaiges était alors gentilhomme de la cour de Rodez.
Le « repaire » était composé d’un donjon crénelé, accolé à un corps de logis, ouvert sur une cour intérieure fortifiée, flanquée sur 3 angles de petites tours à toitures en poivrière.
Une cinquième tour à l’intérieur de l’enceinte desservait les étages.
En 1408, le château doit à la guerre de cent ans d’être quasiment ruiné. A l’occasion d’un mariage avec la famille de Caissac, il est rebâti sur le plan initial en 1456.
Dès 1750, alors que les Béral ont succédé aux Caissac, boiseries, alcôves et fenêtres élargies font de Sédaiges une résidence plus confortable. Son aspect est celui que nous voyons sur les photographies prises en 1850.
A partir de 1860, sous l’influence du célèbre architecte Violet le Duc, le château est modifié de fond en comble : un troisième étage couvre la cour ouverte, trois tours sont surélevées à la hauteur du donjon originel, l’ardoise remplace la lauze, et Sédaiges prend son visage d’aujourd’hui, celui du plus bel exemple en Haute-Auvergne de l’architecture néo-gothique.
Le château est classé à l’Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques et est toujours habité par les descendants des Sédaiges, soit la vingt huitième génération.
SEDAIGES : nom d’origine latine, contraction de SED/SIEGE et AQUA/EAU